Voilà quelques semaines déjà l’application mobile CheckMyMetro était la cible de la RATP qui exigeait que celle-ci soit retirée de l’App Store. L’argumentation avancée par la régie est que l’application incriminée se contenterait d’encapsuler le site internet de la RATP reprenant ainsi les horaires et la carte du réseau de transport. La RATP aurait préféré que l’application fasse une redirection vers son site.
Cette querelle regrettable aura au moins eu l’intérêt de médiatiser le sujet de « l’open data ». La libération des données publiques est un enjeu stratégique à plus d’un titre.
Tout d’abord sur le plan économique, la mise à disposition gratuite et sans restriction par le secteur public de ses données brutes et structurées serait une formidable source de croissance. En effet, des informations de type météorologique, environnementales, cadastrales, sur les transports, pour ne citer que ces quelques exemples, valent de l’or, mais pour l’instant ce trésor est peu exploité ! Pour y remédier il faut ouvrir les données pour permettre à de nouvelles applications, de nouveaux usages innovants d’émerger.
D’autre part, l’open data n’est pas qu’une affaire de business c’est aussi un vecteur de démocratie qui favorise la participation citoyenne, et améliore la transparence sur le fonctionnement de nos institutions publiques. On comprend donc que cela puisse faire peur…